[20 Août]
La fermeture de la ligne d’Aircalin vers Tokyo, fin août, soulève de sérieuses inquiétudes pour la filière hauturière calédonienne. Chaque année, près de 400 tonnes, sur les 2 500 pêchées en Nouvelle-Calédonie, sont destinées à l’exigeant marché japonais. Ces exportations représentent un chiffre d’affaires d’environ 300 millions de francs.
Traditionnellement, le thon jaune calédonien est débarqué le matin des bateaux et embarqué le soir même pour le Japon. Il est vendu sous deux jours sur les étals nippons, garantissant une fraîcheur prisée par les consommateurs japonais. Avec la fermeture de la ligne directe vers Tokyo, cette rapidité et cette fraîcheur, qui sont la clé de ce succès, sont désormais menacées.
Une alternative par Singapour pourrait être envisagée, mais elle entraînerait un doublement des coûts de fret, réduisant ainsi l’attractivité du thon local sur le marché japonais, où il est vendu aux enchères, tout en menaçant la fraîcheur du produit.
Cette fermeture de ligne laisse donc les pêcheurs calédoniens face à des perspectives inquiétantes, et les chances de trouver un autre marché extérieur similaire sont malheureusement faibles.
La survie de la filière hauturière est donc en jeu. Une réflexion rassemblant tous les acteurs est indispensable afin de soutenir nos pêcheurs et de trouver avec eux des solutions alternatives.
Retrouvez ci-dessous le reportage de Nouvelle-Calédonie La1ère consacré à ce sujet, avec notamment Mario Lopez, élu à la CAP-NC et directeur de Pescana, comme intervenant à partir de 10:45.